
Voici un poème écrit en l’auberge de la Vieille Tour qui serait un magnifique lieu de résidence d’écriture. C’est elle sans doute et la conversation avec les iguanes qui peuplent ses jardins qui m’ont inspiré ce poème dédié à la Guadeloupe.
Mon Amérique
Rien ici que la beauté épuise
Versant aux lèvres bleues du ciel
Les douceurs de la brise
Mon Amérique, ma terre aux épaules découvertes
Bercé aux rives d’un songe réel
Je rêve au balcon de Baudelaire
D’un Rimbaud noir du bateau délivré
En Guadeloupe mon île mon espoir et ma perte
D’une mâle armée de plumes libertaires
D’une terre écrite à l’ombre de Saint-John Perse
D’un cygne noir au cauchemar déchiré
Mon archipel à la chevelure verte
Et que du sol sous l’humus et la herse
Le cygne au soir sa belle palme et la plume
Sur l’horizon des désirs d’alizé
Mon île ma sœur mon cœur qui me déserte
Soulève le poids du marteau sur l’enclume
Et sur le sable, la coquille d’un baiser
Et sur l’écume la lumière découverte
Ecrit en l’auberge de la Vieille Tour (Gosier) le 19 novembre 2010
Alain Foix
