Edvige effeuillée

Trop occupés à étudier le meilleur point d’ancrage de leur stylet entre les omoplates de leurs coéquipiers, les joueurs de gauche ne l’ont pas vue passer la ligne blanche. Elle allait vite, Edvige, une trombe, un ouragan, balayant tout sur son passage comme son homonyme cyclone de l’océan indien de l’an 1996. Zigzaguant entre les arbitres et juges de touche, médusant les médias, maillotant leurs bla-bla, il s’en est fallu de peu qu’elle marque un point définitif contre le camp des démocrates et défenseurs des libertés individuelles. Mais venant du diable vauvert, très en arrière, en plein midi et pourtant en plein centre, Bayrou sortant du marécage des universités d’étiage, vieux caïman dansant, nous fit le beau final du spectre de la rose et, bondissant par la fenêtre ouverte aux courants d’airs et aux rhumes de cerveau, s’en vint plaquer sur le parisien pavé déserté par le P.S.G. et les germanopratins, la folle Edvige qu’il effeuilla sans plus attendre de ses belles pages liberticides. Dans un geste de panique, placé tout près du centre, pourtant chargé de la défense, Hervé Morin outré soudain de tout ces seings qu’il ne saurait voir et profitant du silence arrondi et tendre de la garde des sceaux (une rose ou bien un chou ?) s’en vint marquer contre son camp. Et voilà notre Edvige à moitié nue qui se faufile dans les tribunes telle un streaker dans un stade londonien et poursuivi par le Bayrou en tenue de bobby de la république et la rue derrière lui.

Mais ce fameux streaker, voilà qu’il ressurgit en plein milieu du soir dans une émission de France3 intitulée Les provocateurs et produite par Laurent Ruquier. C’était donc ça ! Une provocation. Ce n’était pas bien méchant alors. Et l’émission de nous montrer, extraits à l’appui que Charlie Hebdo, Coluche, Dutronc, Desproges, Thierry Le Luron, Bigard, Sardou et Mark Roberts, fameux streaker londonien faisant commerce de sa nudité au milieu des grands stades, forment un belle et formidable famille : les provocateurs. Tous les mêmes et pas méchants ces petits rigolos qui aiment nous provoquer. C’est juste pour rire, pas vrai les amis Québécois ? Ca mange pas de pain, en tout cas pas celui des Français. Alors, Edvige, elle fait partie de la même famille ? La bonne blague. Amis téléspectateurs bonsoirs et dormez bien tranquille. Après tout, tout ça, ce ne sont que des mots, juste pour rigoler entre Français qui n’ont rien à se reprocher.

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