Vénus et Adam au Lucernaire (lecture)

Le 18 novembre 2011 à 11h du matin au théâtre du Lucernaire, je dirigerai une dernière lecture avant production de Vénus et Adam.

Cette pièce s’inspire en partie de ce fait divers rapporté par la presse anglaise en septembre 2001. Cette pièce fut écrite en 2004, avant le dénouement de l’affaire qui fut rapporté par la presse anglaise dix ans plus tard, en mai 2011.

Ce jour-là, j’étais précisément à Londres. Et à l’arrivée dans la gare d’Eurostar, j’ouvre un journal qui me dit que le réel a rencontré le dénouement de ma pièce.

Le réel et l’imaginaire s’épousant dans une même dramaturgie. Tout le problème du théâtre aujourd’hui est comment être aussi fort que la dramaturgie du réel et relire ce réel par l’imaginaire. Je pense que cette pièce est un mouvement en ce sens. Mouvement qui tend à ressaisir la poésie du réel et en faire une matière d’écriture.

Le roman que j’ai écrit à la suite de la pièce est un acte de mise en scène d’une dramaturgie dans l’écriture romanesque. Acte inversé de ce qui se fait couramment.

Pour la petite histoire, on a découvert le corps d’Adam sur le rivage du théâtre du Globe (celui de Shakespeare) au bord de la Tamise. Chose troublante: le premier poème connu de Shakespeare s’intitule « Vénus et Adonis ». Ce que je ne savais pas en trouvant le titre de ma pièce.

L\’étrange enquête sur le meurtre d\’Adam

En septembre 2007, au festival « La bibliothèque idéale », en compagnie d’Irvin Yalom, je parle à propos de Vénus et Adam de la relation fertile entre littérature, philosophie et psychanalyse. Relation créatrice où se joue bien-sûr la question du réel toujours ressaisi, toujours recommencé. La photo ci-dessous, prise à Strasbourg, en septembre 2007, illustre à quel point l’image est intégrée au réel. Le théâtre, mon théâtre en tout cas et ma littérature, tient compte de cette dimension du réel dans l’imaginaire, et réciproquement, de l’imaginaire dans le réel.

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