Le livre et la chair

Samedi dernier, j’ai troqué mon Martin Luther King avec mon crémier, contre deux douzaines d’oeufs, un morceau de fromage et un autographe. Il avait l’air content (voir la photo) et moi aussi.

Le poissonnier d’en face en réclama un tout de suite contre deux truites.

Toni, le fleuriste, l’Italien malin et coquin qui est aussi mon voisin, en veut bien un contre un gros bouquet plein de parfum.

Mais pour ma bouchère qui est plus chère, il faudra compter trois exemplaires pour une belle côte de boeuf posée sur son étagère.

Ca me fait déjà quatre lecteurs sur le marché de Bondy. Qui a dit que la littérature ne nourrissait pas son homme?

Laisser un commentaire